Un an plus tard…

Bon apparemment c’était interdit de publier sur ce blog en 2018. Ca tombe bien, on est en 2019; nous n’avons pas pris pour bonne résolution de publier plus souvent sur le blog, les résolutions qu’on ne tiendra pas, ça ne sert à rien.
Nous voilà donc en janvier 2019, dans une colocation avec vue sur la mer à Auckland. Emilie va refuser un babysitting à temps plein, Michaël est chômeur depuis hier. On part en roadtrip lundi et Sylvain arrive dans 2 jours (qu’est ce qu’il vient foutre dans l’histoire lui ?). Comment est-ce qu’on en est arrivés là ? C’est très simple…

Retour en octobre 2017, date du dernier post sur ce blog. Michaël et Emilie vont mixer travail et voyage avec leurs familles qui vont venir les visiter jusqu’en avril 2018. A ce moment, on prend la route pour plus de 2 mois de roadtrip. De Melbourne, on traversera l’Australie d’Est en Ouest jusque Perth pour récupérer ENCORE-LUI Sylvain qui nous accompagnera jusque Exmouth (nord-ouest). Depuis là, nous sommes début juin, retour à Perth (coucou Virginie!) pour vendre la voiture, passer une semaine à Bali car c’est moins cher, passage à Séoul et retour en France pour quelques mois.

L’Australie c’était bien, et on en veut encore. De toute façon, on ne se voit pas retourner au Luxembourg pour l’instant. On se dit que rempiler avec une année en Nouvelle-Zélande ça peut être chouette. Nous partons pour notre deuxième Permis-Vacances-Travail en Octobre 2018. Après un mois sur les routes de l’ouest Américain et les volcans d’Hawaii, nous atterrissons à Auckland le 26 octobre 2018.

Pour nos deux premiers mois nous dormirons chez Tania. Nous avions réservé 11 jours mais comme c’était une super hôte, on a préféré étendre un peu notre séjour. Tania c’est une cougar auto-entrepreneuse. Mariée 3 fois, elle vit maintenant seule et accueille des gentils homestay comme nous. Elle aime bien faire la fête et rentrer bourrée pour manger avec nous. On a un peu eu l’impression d’être les adultes avec une adolescente à la maison, c’était très rigolo. Enfin, elle nous a aussi bien aidés quand les banques ne voulaient pas nous ouvrir de compte ou quand au bout de 3 jours elle dégotait un job à Emilie. C’est simple, Tania a un contact pour tout. Tu veux faire software engineer ? Tiens, appelle la c’est une recruteuse. Tu veux ouvrir un compte ? Tiens, appelle le c’est le manager dans le quartier d’à côté. Tu veux de la cocaïne ? Tiens, appelle… Fuck off !

Nous avons juste quitté Tania pour une semaine pour aller faire du dogsitting sur la période de Noël-Nouvel-an. Principe : on vous laisse les clés de la maison, utilisez tout ce que vous voulez (surtout la vraie machine à expressos) mais il faut vous occuper du chien. Plutôt facile, surtout avec un clone de Jock de “la belle et le clochard” à garder. On rejoindra Tania pour passer Noël avec elle, sa famille et quelques amis (avec une Turkey comme on a l’habitude de voir pour Thanksgiving aux USA).

Finalement après plus de deux mois, on connaît un peu mieux la ville et quels quartiers nous intéressent. Tania habite sur l’ouest du centre, un peu excentré pour nous qui préférons nous déplacer à pieds. Un mois de recherches plus tard, nous déménageons à Parnell, quartier à l’opposé du CBD (côté est), qui nous avait plu dès qu’on y avait posé le pied. Je me souviens d’Emilie qui m’a directement dit “Wow, c’est sympa ici. J’aimerai bien vivre dans le coin. Heuu t’as une crotte de ne…” enfin un truc dans le genre. On habite donc avec un couple Anglo/Allemand, dans un grand appartement avec vue sur la mer (c’est l’océan connard), des canapés partout et pas de matelas. On est donc content d’avoir toujours notre matériel de camping des Etats-Unis. Ah et fun fact, aujourd’hui il y avait un oiseau dans l’appartement.

Comment on s’occupe ? On va à la Capoeira, toujours dans la même école, Abada, avec laquelle on s’entraînait à Thionville, au Luxembourg ou à Melbourne. Emilie “pousse de la fonte” à la salle, Tania lui ayant donné un essai d’un mois (trop forte Tania). On cherche un travail… On cherche un van… Michaël commence ce week-end en tant que volontaire au Howick Historical Village, une reproduction d’un village de l’époque ou les colons arrivaient en Nouvelle-Zélande. Lors de l’inscription, les volontaires présents semblaient enjoués à l’idée d’avoir un forgeron supplémentaires, mais il semblerait qu’il y ait quelques étapes avant d’arriver à l’enclume: les premiers mois vont apparemment se concentrer sur des activités de nettoyage d’installations rouillés. Ca sent le bizutage (ou l’arnaque).

Il faut savoir qu’Auckland est une ville assez étendue. Il est donc beaucoup plus pratique (rapide) de se déplacer en voiture qu’en transports en commun malheureusement. Et c’est encore plus vrai si vous souhaitez sortir de la ville. Nous n’avons donc pu en profiter que deux fois, lorsque l’on a subtilisé la voiture de Tania quand elle était en vacances à Sydney. Une fois pour aller à Piha, jolie bourgade de surfers à l’ouest d’Auckland. En 40 minutes de route, vous traversez de la forêt tropicale pour vous retrouver sur une côte de sable noir : la région (le pays?) étant volcanique, les plages sont parfois constitués principalement de sable volcanique plein de fer, qui lui donne sa couleur noire. Il faut que je vérifie s’il y a un épisode de c’est pas sorcier là dessus. Attention d’ailleurs, le sable noir chauffe beaucoup plus vite que le sable blanc, être pied nu dessus n’est pas toujours la meilleure idée. Notre deuxième sortie de la ville nous emmènera à Muriwai, ou nous surferons pour la première fois en Nouvelle-Zélande. Quel plaisir de retourner sur une planche !

La question qui va souvent revenir, mais comment vous financez ? Vous travaillez quand même un peu ? La réponse est oui. Comme pour l’Australie, Emilie est la plus rapide pour dégoter un job. Elle a pu travailler jusqu’aux grandes vacances (de décembre à janvier ici) chez Kym. Kym a créée une crèche/garderie dans sa maison et garde des enfants de manière un peu… Archaïque. Emilie est donc contente de retrouver “ses petits bouts d’choux” mais s’ennuie. Pas d’activités à imaginer, on est vraiment sur de l’occupation basique. Entre deux babysittings qu’elle accepte le week-end, Emilie tient la boutique d’une amie de Tania. Ici, la confiance règne. Emilie gère seule le magasin pour une dame qu’elle n’a jamais rencontré. Elle effectue également des remplacements dans des crèches lorsque Randstad pense à lui donner un coup de téléphone mais on cherche quelque chose de permanent… La suite début Février sûrement, mais on est sur la bonne voie.

Pour Michaël, après un (unique) entretien chez Google, il a commencé à travailler chez countdown, l’équivalent d’Auchan en Nouvelle-Zélande. Le sujet n’est pas le plus intéressant du monde, mais ça paye bien. Cupède qu’il est Michaël. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Deux jours après avoir commencé son contrat, Michaël reçoit un mail d’une société chez qui il a postulé deux semaines plus tôt mais de laquelle il n’a pas eu de réponse. Rocket Lab. On lui propose un premier entretien vidéo. De fil en aiguille, Michaël finira par visiter la rocket factory, située à Auckland et on lui proposera un poste. Sauf qu’ayant déjà commencé un contrat, il a 4 semaines de préavis, plus Sylvain qui arrive fin janvier… Après quelques négociations, la date est fixée. Michaël commencera à travailler chez Rocket Lab le 4 février.

En quelques mots, Rocket Lab est une société Américano-Néo Zélandaise, que l’on pourrait qualifier de “Fedex pour les satellites”. Vous souhaitez envoyer un ou plusieurs satellites en orbite ? Rocket Lab vous fournit la fusée et le vol dans l’espace (que vous pouvez partager avec d’autres, pour payer moins cher). Les rockets sont tirées depuis l’île du nord de la Nouvelle-Zélande, et l’objectif 2019/2020 est de monter à un tir par semaine. Ce qui est drôle, c’est qu’en rentrant en France, Michaël n’a lu qu’une seule BD. Celle de Marion Montaigne à propos de Thomas Pesquet, le spationaute français qui est parti sur l’ISS pendant que nous étions en Australie. Et en lisant cette BD, Michaël s’est dit : mon prochain boulot, il faudra qu’il compte, comme pour Thomas. Coïncidence ? Je ne crois pas !

One comment

Comments are closed.